
Ce jour est peut-être arrivé en l’an de grâce 2010 : l’année où l’internet temps réel a commencé à nous suivre partout, sur tous nos écrans, faisant de nous des mutants connectés en permanence. J’ouvre mes yeux fatigués par ces jours et ces nuits online et je crois bien que nous, adeptes forcenés du réseau "social" Twitter, sommes peut-être en train de nous confondre avec nos Avatars, nos identités numériques dans ce monde parallèle... Twitter prend de plus en plus de place dans nos vies, jusqu’à nous rendre absents au réel, à nous mêmes. Regardez-vous, regardez nous hypnotisés par la rivière de mots, d’infos, de pensées et d’émotions qui défile sur nos écrans tactiles. (...)
Nous marchons dans la rue ou prenons le métro sans voir les gens ; à la maison nous regardons des films en famille sans être là, l’air absent ou les yeux rivés sur l’iPhone ; nous parlons moins aux gens qui nous aiment encore en vrai à côté de nous pour tisser d’étranges liens amicaux, voire amoureux avec des inconnus qui nous deviennent très proches ; au bureau, les vrais collègues ne sont pas autour de nous dans l’open space mais sur Tweetdeck ouvert en permanence sur l’écran de nos postes de travail... (...)