
Dans le cadre de l’étude dévoilée, ce jour par le Centre National du livre, le président de l’établissement, Vincent Monadé, revient sur les résultats. « Les jeunes lisent et plébiscitent la lecture en tant que loisir, c’est désormais très clair. Ils sont d’ailleurs très peu à détester lire. » 4 % en effet, de quoi inciter à réfléchir sur les politiques publiques.
« Il faut mobiliser le public autour du plaisir de lire. Les grands événements porteurs sont ceux qui ont compris cela, des “Correspondances” » de Manosque au “Marathon des mots” » de Toulouse, de ‘Pop philo » à Marseille à la ‘Cité de la philo » à Lille… L’école apprend à lire, nous, nous devons apprendre le plaisir de la lecture », affirmait déjà le président du CNL en mars 2014.
Deux ans plus tard, l’enquête sur la lecture et les jeunes permet de mieux comprendre les enjeux. « À partir du collège, c’est certain, ils se montrent moins intéressés. Pourtant, ils lisent durant leurs périodes de loisirs. Cela confirme l’idée que Partir en livre, la Fête du livre pour la jeunesse, doit se dérouler durant cette période estivale, où la détente est primordiale. »
Il est vrai que la lecture obligatoire devient moins séduisante, après le primaire, parce que les personnes évoluent : « Un adolescent, une adolescente découvriront d’autres centres d’intérêt, des loisirs différents, de même qu’ils s’éloignent de leurs parents – qui sont, durant une période, leurs premiers lecteurs. » Avec, toutefois, une nuance, les garçons délaissent plus rapidement les livres que les filles, un éternel constat.
Au demeurant, le livre résiste encore « à Internet, autant qu’aux autres activités numériques – que ce soient les applications, les jeux vidéo. En fait, on découvre que c’est du côté de la télévision que la concurrence est la plus forte. Mais dans l’ensemble, la lecture est toujours présente ». (...)
« Voir combien les inégalités sociales et familiales peuvent influer sur la lecture des jeunes est crucial. Plus les parents lisent, plus les enfants lisent : plus que jamais, les politiques publiques en matière de lecture sont primordiales. Nous devons faire de la lecture une cause nationale, y compris pour les adultes. » (...)