
Suite à l’expulsion du Centre Social Autogéré du 22 rue Demouilles, à Toulouse, le lundi 8 octobre, la centaine d’habitant-e-s et la Campagne pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion se sont de nouveau retrouvés à la rue.
Cet immense bâtiment, laissé vide depuis 6 ans, est donc retourné au silence après un mois de vie, d’expériences, d’activités diverses et de rencontres. C’est un hélicoptère du GIPN et 200 flics qui sont venus nous expulser et nous en arracher.
A Notre-Dame-des-Landes, depuis plusieurs semaines, sur les terres ciblées pour le projet d’aéroport de Vinci à Nantes, c’est plus de 1000 keufs et trois hélicos qui tentent de virer et raser tous les lieux occupés, et ça, pour la modique somme d’un million (1 000 000 !!) d’euros.
Ailleurs en France, différents collectifs se mobilisent, s’organisent et agissent sur les questions de logement. A Paris, un nouveau bâtiment vide depuis un an a été ouvert par le Collectif des mal-logés acharnés et certain-e-s du 260 rue des Pyrénées (38 rue des bois – 19ème), c’est une trentaine d’habitant-e-s qui en ont été sauvagement expulsé-e-s dans la soirée du 22 octobre.
A Nantes, le collectif Précarité 44 a réquisitionné un bâtiment public samedi 14 octobre, qui a été expulsé depuis. A Grenoble, le collectif du 22 rue des Alpes a aussi ré-ouvert à deux reprises, le second bâtiment tient, il vit et devient un espace d’habitation collective pour des demandeurs d’asile.
Dans le cadre du week-end d’action nationale du 13 au 15 octobre, on est allé faire mousser une fontaine du centre-ville, histoire d’apporter notre contribution à l’opération « Toulouse ville propre ».
Le principal objectif de cette nouvelle politique locale ? Aseptiser nos rues, notamment en virant les habitants dits « indésirables » des quartiers populaires à travers, entre autres, les Grands Projets de Ville (GPV). (...)
Aujourd’hui, la CREA c’est donc neuf bâtiments, dont six nouveaux ouverts et libérés en un mois principalement dans le quartier de Bonnefoy. Parmi ces bâtiments, certains appartiennent à des particuliers (propriétaires de bâtiments vides, qu’ils n’habitent pas).
L’État et le capitalisme fabriquent et gèrent la misère, ils expulsent sans cesse, nous n’avons pas le choix de crever à la rue. Lorsque ce mouvement populaire réquisitionne des bâtiments, il les rend en fait libres et ouverts pour toutes et tous. (...)
Venez prendre la ville avec nous lors de la grande manifestation contre toutes les expulsions à Toulouse, le samedi 17 Novembre (départ à 14h, St Cyprien République) suivie d’une assemblée populaire (9 rue du faubourg Bonnefoy).
SOLIDARITE AVEC LES COLLECTIFS DE PARIS, NANTES, GRENOBLE, CAEN, LA ROCHELLE, MONTPELLIER, TOURS, LA ZAD ET LES NO-TAV !
TOUT POUR TOU-TE-S ! POUVOIR AU PEUPLE !