
L’étude CONFEADO menée en 2020 livre ses premiers résultats concernant les conséquences du confinement sur la santé mentale des enfants et jeunes.
Cette étude menée avec l’hôpital Avicenne de Bobigny et l’Université Sorbonne Paris Nord, en partenariat avec l’Inserm, l’Université de Tours, CN2R, l’EHESS, le Lab School Network, le CNRS et avec le soutien du Fonds FHF et le soutien d’UNICEF France analyse comment les enfants ont vécu émotionnellement la période du premier confinement et leurs stratégies pour y faire face.
Elle a été menée via internet du mois de juin et septembre 2020, auprès de 3898 enfants de 9 à 18 ans, parmi lesquels 81 jeunes pris en charge par la protection de l’enfance.
L’étude CONFEADO met en exergue d’importantes disparités en santé mentale. Ces disparités sont classiquement retrouvés selon l’âge et le sexe, avec une santé mentale plus impactée chez les adolescents (13-18 ans) que chez les enfants (9-12 ans) et une santé mentale plus impactée chez les filles que chez les garçons.
Elle met aussi en évidence une nette fracture sociale lors du premier confinement (...)
Ces premiers résultats montrent l’importance d’intégrer des politiques sociales différenciées pour promouvoir la résilience en situation de crise sanitaire. Le soutien financier aux familles monoparentales, le maintien des activités périscolaires, et les sorties régulières sont des éléments pouvant influer sur la santé mentale des enfants et des adolescents en période de confinement. L’accompagnement des jeunes dont un proche a été infecté ou hospitalisé des suites de la Covid-19 est à promouvoir, ainsi que les initiatives de diffusion d’une information accessible et adaptée aux parents et aux enfants sur la situation afin de préserver au mieux leur bien-être mental durant cette pandémie.