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États-Unis : l’opposition s’organise contre un duopole d’éditeurs scolaires
Article mis en ligne le 31 juillet 2019
dernière modification le 30 juillet 2019

Le paysage de l’édition scolaire américaine sera bientôt modifié avec la fusion de deux acteurs majeurs, McGraw-Hill et Cengage, qui ne formeront plus qu’une seule entité face au géant du secteur, Pearson. Si les actionnaires se réjouissent, plusieurs organisations souhaitent signaler la situation au service de lutte contre la distorsion de concurrence du département de la Justice américain.

L’annonce de la fusion de McGraw-Hill et Cengage, le 1er mai dernier, a secoué l’édition scolaire américaine. À eux deux, les groupes représenteraient un chiffre d’affaires annuel de 3,16 milliards $, au sein d’une entité simplement nommée McGraw-Hill.
L’édition scolaire chamboulée

Si les conseils d’administration des deux sociétés ont d’ores et déjà validé l’intégration mutuelle, le département de la Justice américain doit encore approuver ce mouvement entre les deux groupes. (...)

depuis des années, le prix des manuels scolaires et autres ressources pédagogiques ne fait qu’augmenter, outre-Atlantique, jusqu’à atteindre des sommets délirants. Une tendance quelque peu contrée par l’émergence de nouveaux acteurs de l’édition scolaire, comme Cengage, justement, né en 2007, qui ont tout misé sur le prêt de manuels, et non leur vente, ou encore le développement de solutions numériques moins onéreuses.

Or, avec la formation d’un duopole à la tête de l’édition scolaire, Pearson et McGraw-Hill, les conditions seraient réunies, selon les opposants à la fusion, pour une nouvelle hausse des prix et des conditions peu avantageuses pour les consommateurs, dictés par deux acteurs seulement.

Marchés captifs et prix contrôlés (...)

Par ailleurs, limiter le marché à deux acteurs rendrait difficile l’émergence de nouveaux concurrents, et mettrait dans les mains de deux gigantesques sociétés des milliards de volumes de données, avec les dangers que cela représente, ajoute SPARC en citant les problématiques soulevées par Facebook, Google et consorts.

Dans un long courrier envoyé au DoJ, plusieurs organisations invitent ce dernier à ne pas autoriser la fusion — ce qui parait peu probable — ou à imposer à l’opération plusieurs conditions, comme la cession d’une partie de l’activité, par exemple. (...)