
Le capitaine d’un bateau ayant transporté illégalement une centaine de personnes d’Algérie vers l’Espagne en 2019, a été condamné à quatre ans de prison pa (...)
Le bateau de 12 mètres de long était parti des côtes algériennes le 30 novembre 2019 à trois heures du matin, sans aucun équipement de sauvetage, ni vivres à bord. Des garde-côtes espagnols l’avaient intercepté quatre heures plus tard.
Développement des groupes criminels
À l’approche des autorités maritimes, le condamné avait jeté par dessus bord tous les documents permettant de l’identifier comme étant le capitaine du bateau, précise le site d’information Murcia today. Il avait également intimé aux passagers l’ordre de dire aux policiers qu’ils s’étaient cotisés entre eux pour acheter le bateau.
Murcia today rappelle que les achats de bateau en commun par des migrants sont courants. "Mais ces dernières années, des groupes criminels ont endossé ce rôle [d’acheter les canots] et gagnent des sommes d’argent considérables en organisant tous les aspects et toutes les étapes des traversées illégales", précise encore le média local.
L’une des techniques récemment développées par les passeurs consiste à envoyer plusieurs bateaux en même temps depuis les côtes d’Afrique du nord afin que de donner une chance à seulement certains d’entre eux d’arriver sur les côtes espagnoles.
Nombre de départs sous-estimés
En Algérie, une loi votée en 2009 punit jusqu’à six mois de prison toute tentative de quitter le territoire national clandestinement. Elle punit également les passeurs moyennant des peines pouvant aller jusqu’à 20 ans d’emprisonnement.
Malgré cette loi, en 2020, les Algériens représentaient la première nationalité des arrivées illégales en Andalousie. Un tel phénomène ne s’était pas produit depuis 2016.
Espoirs déçus de changement démocratique
"Les Algériens sont de moins en moins nombreux à espérer un changement démocratique, alors ils quittent à nouveau leur pays, comme avant la révolution", commencée en février 2019, analysait en février 2020 le chercheur marocain spécialiste des migrations Ali Zoubeidi, joint par InfoMigrants.
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