
Dès le mois de mars, les exilés sans-papiers installés depuis au moins deux ans en Espagne pourront bénéficier d’un permis de séjour temporaire, s’ils s’inscrivent dans une formation professionnelle. Un niveau minimum d’espagnol" et quelques "compétences propres" seront exigés pour accéder à ces formations. La mesure a pour objectif de pallier le manque de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs d’activité.
(...) D’abord réservée aux ressortissants espagnols, elle sera donc, dès le 1er mars 2023, ouverte aux personnes étrangères pour "faciliter ainsi leur intégration sur le marché du travail", a déclaré la ministre de l’Éducation et de la Formation Pilar Alegria devant le Sénat, le 7 février. (...)
Les formations entrant dans ce dispositif sont courtes - d’une durée de 600 à 800 heures - et s’inscrivent dans des secteurs où les travailleurs manquent, notamment celui de la "production" (...)
Durant toute leur formation, quelle que soit sa durée, les exilés bénéficieront donc d’un titre de séjour. À l’issue de celle-ci, pour pouvoir rester dans le pays, "ils devront présenter un contrat de travail", précise El Mundo. (...)
Depuis décembre 2021, tout demandeur d’asile débouté en Allemagne peut recevoir un document lui permettant de rester sur le territoire sans crainte d’expulsion. Il est remis à toute personne susceptible d’être en danger dans son pays, aux malades ou à tout exilé suivant une formation professionnelle. (...)
En juin, la ministre italienne de l’Intérieur Luciana Lamorguese avait décidé, de son côté, d’augmenter les quotas nationaux d’immigration légale, en octroyant près de 75 000 permis de travail aux exilés qui souhaitent venir dans le pays. Là encore, l’objectif affiché était de pallier le "manque de main-d’œuvre dans certains secteurs d’activité économique". (...)
En France, le projet de loi asile immigration prévoit la création d’un titre de séjour spécial "métiers en tension". (...)