« Nous avons un adolescent qui a été tué, c’est inexplicable », a réagi le président de la République Emmanuel Macron fin juin, après la diffusion de la vidéo de la mort du jeune Nahel Merzouk.
Cet étonnement n’est pas partagé par tout le monde.
La porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, a déclaré le 30 juin : « C’est le moment pour le pays de s’attaquer sérieusement aux profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l’ordre. »
Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer le racisme colonial français, le racisme structurel, institutionnel ou systémique dont fait preuve la police à l’encontre des jeunes hommes racisés des quartiers populaires urbains, et plus largement le racisme d’Etat qui frappe, sous des formes diverses, les personnes racisées en France, que celles-ci soient françaises ou étrangères.
Retour sur cette notion et ce qu’elle permet de saisir de la situation en cours avec Fabrice Dhume et Camille Gourdeau, coauteurs avec Aude Rabaud et Xavier Dunezat de l’ouvrage Du racisme d’Etat en France ? (Le Bord de l’Eau, 2020).
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