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Entre les neurosciences et la psychanalyse, la fin des hostilités
Article mis en ligne le 21 juin 2018
dernière modification le 18 juin 2018

Dans leur introduction aux dix contributions qui composent Epistémologie et méthodologie en psychanalyse et en psychiatrie, Bernard Golse et Alain Vanier fixent le cadre du vrai débat avec les neurosciences que nombre d’observateurs appellent de leurs vœux. Dans les années 80, après deux décennies d’ascendance de la psychanalyse sur la psychiatrie, la théorie freudienne a cessé d’être la référence obligée pour les jeunes psychiatres. Depuis près de 40 ans maintenant, la connaissance du cerveau domine la recherche psychiatrique, sans pour autant que la clinique s’y réduise. Entre une psychanalyse déboulonnée de son piédestal et une psychiatrie aspirée par les avancées des connaissances sur les neurones, le temps est venu d’un débat pacifié. Telle était en tout cas l’ambition du séminaire animé par Bernard Golse et Alain Vanier au CHS de Sainte-Anne, entre 2008 et 2011, dont sont issues plusieurs contributions de ce recueil.

Tous les deux psychiatres et psychanalystes, Golse et Vanier défendent depuis longtemps la thèse selon laquelle les maladies prises en charge par la psychiatrie s’expliqueraient par un faisceau de plusieurs facteurs de natures différentes. La nouveauté selon eux, c’est que les avancées scientifiques permettent désormais d’étayer l’interaction entre les facteurs endogènes (génétiques, neurologiques, etc.) et exogènes (psychiques, notamment). Les neurosciences ouvriraient donc la possibilité d’un « vrai » dialogue entre des approches réputées incompatibles. (...)