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En grève pour nos vies - Appel à la grève féministe du 8 mars
#8mars #femmes #greve
Article mis en ligne le 6 mars 2023
dernière modification le 5 mars 2023

Violences sur le lieu de travail, cumul de discriminations, travail peu reconnu et sous-rémunéré : c’est le lot des femmes et des minorités de genre dans une société patriarcale et capitaliste. Pour le 8 mars, la coordination féministe exhorte à la grève féministe, c’est-à-dire « l’arrêt du travail productif et reproductif », et à descendre dans la rue, à organiser des gardes collectives et des cantines solidaires pour la création d’un « mouvement large et uni ».

Parce que nous sommes femmes et minorités de genre dans une société patriarcale et capitaliste.

Parce que notre travail est peu reconnu et sous-rémunéré, notamment dans les secteurs de la santé, du social, de l’éducation et du nettoyage. Ou parce que nous travaillons dans des secteurs peu féminisés, et que nous y subissons des discriminations.

Parce que nous subissons des violences sur notre lieu de travail et que nous sommes obligé·es de les taire, ou parce que nous en subissons dans nos foyers, tout en continuant à assurer gratuitement les tâches essentielles.

Parce qu’on ne nous laisse pas disposer de notre corps comme nous l’entendons, que l’accès à l’IVG est encore entravé et trop souvent culpabilisé.

Parce que nous sommes ignoré·es, infantilisé·es, non rémunéré·es, violenté·es dans la plus grande indifférence lorsque nous sommes handicapé·es.

Parce que nous sortons du schéma hétéronormatif et qu’il faut le cacher, au travail, dans la rue, à l’école, à la maison, sous risque de représailles.

Parce que lorsque nous sommes en plus racisé·es, nous avons plus difficilement accès à l’emploi, ou toujours aux mêmes, et que nous subissons partout des rejets, de l’indifférence, des violences.

Pour toutes ces raisons, nous, femmes et minorités de genre, faisons la grève le 8 mars !

La grève féministe, c’est l’arrêt du travail productif et reproductif, salarié, à l’école ou au foyer, car dans la sphère privée comme publique, c’est en partie notre travail gratuit, sous payé, invisibilisé qui fait tenir la société ! Nous revendiquons l’outil de la grève féministe car il permet de penser et lutter contre l’exploitation et l’oppression des femmes et des minorités de genre dans sa globalité.

(...)