Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Le Monde
En RDC, l’occupation d’écoles par des déplacés perturbe la rentrée dans l’est du pays
Article mis en ligne le 7 septembre 2022

La rentrée scolaire a été perturbée lundi 5 septembre dans une zone de l’est de la RDC, en raison de l’occupation de nombreuses écoles par des déplacés de guerre, a constaté une équipe de l’AFP. A Rutshuru, des déplacés et leurs enfants tenant des bâtons ont barré en début de matinée la voie aux écoliers accompagnés de leurs parents qui tentaient de rejoindre les salles des cours transformées depuis quelques mois en habitations pour ceux qui ont fui la guerre.

« C’est ici où nous vivons car nous n’avons nulle part où aller. Cette classe est notre maison. Maintenant, on veut nous chasser d’ici, pour aller où maintenant ? Nous ne voulons pas dormir à la belle étoile, nous sommes des déplacés de guerre », a plaidé Fabiola Nyarahabwa, une déplacée lors de la manifestation.

Le président « Félix Tshisekedi et tous ses députés sont là parce qu’ils ont étudié. Nous demandons que Bunagana et nos villages soient libérés afin que nos enfants aussi rentrent à l’école », a protesté auprès de l’AFP Elizabeth, responsable des déplacés installés dans un stade qui héberge plus de 453 ménages.
Les rebelles du M23

A l’intérieur des salles des cours de l’école Rugabo, comme dans d’autres visitées par une équipe de l’AFP, des pupitres sont complètement cassés. Ils servent de supports pour fixer des moustiquaires qui délimitent des espaces considérés comme des chambres à coucher des déplacés et leurs familles.

« Nous sommes en train d’étudier les possibilités pour que les élèves de Rutshuru centre puissent étudier avant-midi, que les [écoliers] déplacés étudient l’après-midi », a expliqué Luc Bakole Nyengeke, administrateur militaire du territoire de Rutshuru. M. Bakole a toutefois reconnu la difficulté pour les déplacés de libérer chaque jour les salles pendant la journée. (...)