
Une députée argentine et des élues locales veulent légiférer contre le harcèlement sexuel dans l’espace public. Le Pérou était, fin mars, le premier pays sud-américain à se doter d’une telle loi.
Siffler une femme dans la rue, « plutôt sympa » ou illégal ? En Argentine, plusieurs propositions de législations entendent combattre le harcèlement de rue. Un projet de loi national, déposé au Congrès le 23 avril par la députée Victoria Donda, vise à punir « tout comportement ou action, physique ou verbale, à connotation sexuelle et indésirable, commis par une ou plusieurs personnes contre une femme ou une personne se percevant comme une femme, effectué dans des lieux ou espaces publics ».
Deux autres texte similaires ont été déposés devant la législature de la capitale Buenos Aires. L’un d’eux détaille précisément les comportements constitutifs du harcèlement, qui vont des « clins d’œil lascifs, sifflements, baisers, coups de klaxon, respiration sifflante et autres bruits », jusqu’au contact physique non consenti.
Outre des sanctions pénale, ces textes prévoient aussi des moyens de sensibilisation au harcèlement de rue, notamment à l’école. « Le but est d’initier un changement culturel pour faire en sorte que les femmes ne soient plus perçues comme des objets », commente Victoria Donda. (...)
Cette offensive législative n’en est qu’à ses débuts. Rien ne dit que le texte sera finalement adopté. La situation rappelle en tout cas ce qui s’est passé en Belgique, où une vidéo devenue virale a conduit à légiférer contre le sexisme de rue (avec des effets mitigés au bout d’un an).
Le 26 mars, le Pérou était le premier pays d’Amérique du Sud à promulguer une loi contrele harcèlement dans l’espace public. Le texte punit les mots ou gestes constitutifs de harcèlement sexuel. Impliquant les ministères de l’Éducation, des Transports et de l’Intérieur, il prévoit également une série de mesures de prévention et d’accompagnement des victimes.