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"Du dopage numérique" : l’intelligence artificielle ChatGPT, une menace pour l’enseignement ?
#IA #ChatGPT #enseignement
Article mis en ligne le 12 janvier 2023

C’est une petite révolution : depuis novembre 2022, ChatGPT peut rédiger des textes à partir d’une question posée. Peut-il travailler à la place des élèves et des étudiants ? L’État de New-York a banni son utilisation. La France, si elle n’en est pas là, s’interroge.

Depuis une quinzaine de jours, Stéphane Bonvallet, enseignant universitaire, a observé quelques changements dans les dissertations qu’il corrige : "Sur une série de copies cette semaine", raconte-t-il, "j’ai retrouvé sept copies quasi-similaires et quand j’ai cuisiné une de mes étudiantes, elle m’a avoué avoir utilisé ChatGPT dans sa copie."

Ce qui lui a mis la puce à l’oreille : "Les réponses sont toujours traitées de la même manière, sont rédigées de la même manière, détaille ce professeur d’université. L’intelligence artificielle est en mesure, si on lui demande, de rajouter des expériences personnelles qui sont créés comme un scénario de film. Et là c’est pareil, vous avez toujours la petite anecdote qui a été créée sur mesure avec le petit côté émotionnel de l’anecdote. C’est toujours le même nombre de caractères, le même nombre de mots, avec la même notion d’émotion. Et vous avez aussi très peu de fautes d’orthographe, très peu de fautes de grammaire, ce qui correspond peu à la réalité."

Stéphane Bonvallet reconnaît que ChatGPT "est performant en termes rédactionnels, mais par rapport à nos référentiels pédagogiques, c’est toujours entre 50 et 60% de bonnes réponses seulement. Ce sont des réponses très génériques qui ne sont pas développées donc cela ne répond pas toujours à ce qu’on demande aux étudiants en termes d’items pédagogiques. Mais l’intelligence artificielle évolue en permanence. Les équipes de développeurs, même amateurs, la font évoluer avec des petits logiciels supplémentaires. Donc je pense qu’il y a quand même quelques inquiétudes à avoir", affirme-t-il.

Inclure des fautes d’orthographe (...)