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Rue 89 Bordeaux
Dix enfants sur le point d’être expulsés d’un squat dans l’ancienne gare de la Médoquine à Talence
#Talence #squat #expusion
Article mis en ligne le 14 décembre 2022

L’ancienne gare, propriété de SNCF Gares et Connexions, fait partie des aménagements du futur RER métropolitain. 19 personnes, dont 10 enfants, ont jusqu’à la mi-décembre pour quitter les lieux, selon l’ordonnance du tribunal administratif de Bordeaux.

« Ce sont des enfants qui sont tous scolarisés, ils ont besoin de stabilité », tonne Rachid Belhamri, président du collectif La Piraterie, qui accompagne les familles occupant l’ancienne gare de la Médoquine à Talence. La SNCF Gare et Connexions, propriétaire du bâtiment, a effectué une requête en référé auprès du tribunal administratif de Bordeaux en octobre dernier.

La réouverture de la gare, qui n’est plus desservie depuis 1949, pourrait intervenir d’ici 2025. Dans le cadre du projet de RER métropolitain, des travaux de rénovation doivent être effectués pour installer une base vie pour l’entreprise de service public. L’ancienne gare est destinée à devenir un pôle d’échanges multimodal de transports, pouvant accueillir jusqu’à « 4 500 voyageurs par jour ».
« Où est l’urgence ? »

Ici vivent des familles exilées d’Algérie, du Cameroun, du Niger ou d’Albanie. Ces dernières ont des titres de séjour ou sont en demande d’asile. L’électricité, l’eau et des sanitaires ont été installés. Inoccupé depuis une dizaine d’années, le bâtiment a d’abord été investi par des hommes isolés lors du mouvement des Gilets jaunes, en 2018.

« Ce ne sont pas les murs qui nous intéressent, mais les gens qui sont dedans », avance Rachid Belhamri :

« Il n’y a eu aucune tentative de conciliation. Ça fait des années que le lieu est abandonné. Où est l’urgence ? Les enfants qui vivent ici sont tous scolarisés. Ils ont des droits, dont le droit au logement. Certains ont dû dormir dans des voitures. Nous sommes en plein hiver. Ce que je demande, c’est juste du temps pour reloger les familles. »

Intégration (...)

Concours de la force publique

La SNCF avance notamment l’argument de la sécurité du lieu, face aux « accès direct aux voies où circulent les trains et aux lignes électriques », jugeant que « l’occupation porte atteinte à la salubrité publique ». La défense, elle, argue une « occupation paisible » du lieu, ce dernier ne présentant « aucun danger, les accès aux voies ferrées ayant été obstrués » (...) .