
L’histoire finit par couler parfois dans nos veines. Pour une fois, la rue y participe, drôle d’atmosphère, Athènes se lève, le sourire en plus, on revit. Jeudi matin (22 janvier), Bernd Riexinger, Coprésident de “Die Linke” était l’invité de la radio “105,5 Sto Kokkino”. J’ai participé à l’instantané historique, grave et émouvant à, la fois. SYRIZA n’est pas que le moment exclusivement grec de la Gauche.
Bernd Riexinger de Die Linke, Pablo Manuel Iglesias du Podemos et Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français et président du Parti de la gauche européenne, seront présents lors du grand meeting de SYRIZA jeudi soir (22 janvier), aux côtés d’Aléxis Tsípras. Moments enfin entiers... au pays si violement amputé de ses espoirs.
Justement, ce qui est déjà de retour en Grèce et en Europe, c’est bien l’espoir. Loin des discours mainstream. Bernd Riexinger nous disait qu’en Allemagne également, nombreux sont ces citoyens qui se détournent des medias... grands et forts. Et en Grèce, la tragédie dégage alors enfin les yeux et les cœurs. Nous pensons et nous œuvrons pour que l’Europe Merkelochrome perde sa partie. Définitivement.
Pari difficile et pourtant plus urgent que jamais. Les Grecs qui s’apprêtent à accorder ce choix si ardu au parti de la Gauche radicale, ne réalisent certainement pas toute la portée... méta-hellénique de leur vote. Étrange moment, vraiment. “C’est comme du temps où nous basculions vers la vie, après sept ans de dictature en 1974”, estime Stamátis Kraounákis, compositeur et collaborateur de la radio 105,5. L’air humide athénien de cet hiver indien est à ce point prêt au changement. (...)
La Gauche grecque s’interroge devant l’énorme tâche qui semble être désormais la sienne, tandis que la Droite de Samarás s’effondre (...)
C’est aussi le temps où la droite prépare alors son (autre) roman de l’après. Les partis du mémorandum (Nouvelle démocratie, PASOK, To Potami, DIMAR), travaillent énormément sur l’hypothèse d’une brève parenthèse politique de gauche, pour aussitôt, en l’espace de quelques mois seulement, reprendre tout leur rôle. Chez SYRIZA, on ne prend pas du tout ce cauchemar à la légère. Rien n’est jamais acquis. (...)
Un énorme travail reste à accomplir aussi en Allemagne par Die Linke (La Gauche). L’histoire finit par couler ainsi dans nos veines lorsque les moments sont graves et pour tout dire, bien rares. Temps fort athénien et temps européen à suivre. Été indien ?