Les cours ont été suspendus mardi à l’université Sorbonne Nouvelle, et les étudiants de Tolbiac ont voté le blocus.

Le mouvement de contestation gagne l’enseignement supérieur. Après les lycées, ce sont les étudiants de deux sites d’universités parisiennes qui ont décidé des blocages - ou en ont émis la menace - mardi pour protester contre l’augmentation des frais d’inscription à la fac pour les jeunes venus de pays extérieurs à l’Europe.

De son côté, l’Unef, 2e syndicat étudiant, appelle à une journée de mobilisation le 13 décembre contre cette hausse annoncée par le gouvernement. (...)

Ce mercredi matin, ce même compte Twitter a indiqué que le blocage du centre Pierre Mandès-France était massif et, "pour le moment, une grande réussite". Le site a déjà été bloqué pendant un mois au printemps par des opposants à la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE). Évacué par les forces de l’ordre en avril, le bâtiment avait connu plusieurs semaines de travaux pour être remis en état.

Cours suspendus à Paris 3
Le campus Censier de l’université Sorbonne Nouvelle (Paris 3) a banalisé la journée de ce mercredi pour le personnel comme pour les étudiants.

La direction avait déjà décidé d’annuler ses cours mardi, après qu’"un groupe d’individus a pénétré de force sur le campus ce [mardi] matin, malgré un dispositif de sécurité renforcé, et a bloqué tous les accès", a écrit le président de l’université, Carle Bonafous-Murat, sur le compte Twitter de l’université. (...)

Les "justifications" des bloqueurs sont "d’autant moins fondées" que le conseil d’administration de l’établissement s’est prononcé contre l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants extra-communautaires, a ajouté le président.