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Nonfiction.fr
Des réseaux pas si sociaux
Un ouvrage collectif qui remet en question nombre d’idées reçues sur notre façon de vivre le "Web social".
Article mis en ligne le 8 juillet 2012
dernière modification le 4 juillet 2012

Comment les réseaux sociaux bouleversent-ils l’économie, l’industrie, mais aussi l’individuation psychique de leurs utilisateurs ? Telle est la question posée par Réseaux sociaux – Culture politique et ingénierie des réseaux sociaux, un ouvrage collectif dirigé par le philosophe Bernard Stiegler paru en début d’année.

(...) Bernard Stiegler nous met ainsi en garde contre le danger de ces réseaux "non-sociaux", qui tendent à se substituer aux liens sociaux traditionnels – famille, amis, proches… – sans en assurer les fonctions. Comme lui, Elizabeth Rossé, psychologue spécialiste des jeux vidéo, estime que les réseaux en ligne retardent le passage à la maturité de ses utilisateurs. (...)

Si l’écrivain-programmeur Alexander Galloway voit dans la décentralisation du réseau un formidable outil de résistance face aux pouvoirs, Olivier Auber déplore l’organisation trop centralisée de l’Internet actuel, qualifiée d’"Ancien régime". (...)

Autre salut possible : les réseaux mobiles "ad hoc", présentés par Annie Gentès et François Huguet comme l’ "internet de demain". Fonctionnant sur le modèle du "peer to peer" (P2P), ils pourraient bien signer l’arrêt de mort de l’Internet centralisé en court-circuitant l’architecture classique "Utilisateur > Fournisseur d’accès > Site-web" au profit d’une multitude de réseaux Wi-fi connectant nos appareils entre eux. Suivant cet exemple, plusieurs réseaux sociaux décentralisés, comme Diaspora ou Loréa, défient aujourd’hui la toute-puissance des Twitter, Facebook et autres Google.

Autant d’efforts prometteurs justifiés par le propos de Christian Fauré, ingénieur et philosophe, qui tire la sonnette d’alarme sur les "effets fallacieux" de l’organisation monopolistique de notre Internet : favorisés par l’effet de réseau , les géants de l’Internet étouffent les innovations d’internautes "prolétarisés", et fragilisent le réseau en nous mettant à la merci d’une interruption générale du système en cas de problème. (...)

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