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France Culture
Des lycéens sans toit
Article mis en ligne le 21 juin 2022
dernière modification le 20 juin 2022

Sept lycéens du lycée général technologique Auguste Blanqui de Saint-Ouen, aux portes de Paris, se sont retrouvés sans toit, à la rue avec leur famille à la rentrée de septembre 2016. Ils dormaient sous des abris-bus, des parkings. Deux d’entre eux racontent leur histoire, jour après jour…

Marie est en terminale au lycée Auguste Blanqui de Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis. Quand sa mère perd son emploi et son logement de fonction, cette dernière ne trouve pas de solution pour reloger sa famille. “On avait 3 mois pour quitter le logement. On a été obligées de laisser la plupart de nos affaires.”

Marie, sa sœur et leur mère, atteinte de problèmes de dos, sont alors hébergées par une tante. “On était huit dans un logement social avec deux chambres.” Marie dort sur un canapé avec sa mère. Tous les matins, elle met deux heures pour se rendre au lycée. “Je dormais pas assez, c’était un calvaire.” Quand, onze mois plus tard, leur tante leur demande de partir, la situation vire au cauchemar. (...)

“On a appelé le 115, on a appelé le foyer d’hébergement, mais rien. On a dormi dix jours dans la rue.” Marie

Elles passent la nuit entre deux voitures ou dans des gares, alors que sœur et sa mère sont en mauvaise santé. Marie continue d’aller en cours. Élève brillante, elle refuse de renoncer à passer le bac. Elle fait comme si de rien n’était : “J’essayais de le cacher le plus possible.” Quand vient le soir, elle se retrouve dans l’enfer de la recherche d’un toit. (...)

“L’assistante sociale me ramenait à manger tous les soirs. Parfois elle me donnait même de l’argent. Certains professeurs m’ont ramené des vêtements, et ils nous ont payé un hôtel. J’en revenais pas. Il y avait une solidarité de ouf.” Marie