
Pour une partie de la gauche, l’après-Covid est propice à l’instauration d’un meilleur partage des richesses en France. Dans ce combat, toutes les idées paraissent bonnes à prendre, y compris celles avancées par des vedettes de cinéma. À l’Assemblée nationale, plus d’une vingtaine de députés a signé ce lundi la proposition de résolution visant à instituer une "taxe Jean Valjean", esquissée par Vincent Lindon dans une longue vidéo diffusée le 6 mai par Mediapart.
Déposé la semaine dernière, le texte dispose que cette nouvelle contribution "prendrait la forme d’une taxation progressive de 1 à 5% et porterait sur une assiette fiscale qui concerne les patrimoines évalués à plus de 10 millions d’euros".
"Les produits de cette taxe alimenteraient un fonds de solidarité nationale, dont l’objet serait de participer à la réduction des inégalités en apportant un complément de revenu fiscal d’environ 2000 euros aux 21,4 millions de Français exonérés aujourd’hui d’impôt sur le revenu", peut-on également lire dans la proposition, qui fourmille de références aux Misérables, de Victor Hugo. (...)
Le texte doit être présenté mardi à la presse par François Ruffin, député insoumis de la Somme, et Sébastien Jumel, député communiste de Seine-Maritime.
Une ex-LaREM et un ex-PS
Ce sont essentiellement des élus issus des groupes PCF et LFI qui soutiennent l’initiative. (...)
Il y a par ailleurs l’ancien socialiste Régis Juanico, ainsi que l’ex-marcheuse Frédérique Dumas et la radicale de gauche Jeanine Dubié, toutes deux membres du groupe Libertés et Territoires. (...)
Difficile de prédire ce qu’il en sera pour cette proposition de résolution, dont le périmètre ne se limite pas à la fameuse "taxe Jean Valjean". L’article unique invite le gouvernement à mettre en place un "régime de sanction exceptionnel" pour les personnes reconnues coupables de fraude fiscale.
Il remet par ailleurs sur la table la question du référendum d’initiative partagée (RIP) et demande à ce que son seuil de déclenchement soit établi à un million de signatures plutôt que les 4,7 millions actuellement exigées. (...)