
Le message qui y est inscrit a suscité l’indignation de nombreux riverains mais également des élus locaux. « Avorter c’est tuer » : ce sont les trois mots que l’on peut lire sur ces affichettes pas plus grandes qu’une main mais collées en quantités dans les rues de la Lomagne, ce week-end dernier.
Le message n’a pas manqué de faire réagir dans le Gers. Alors que le traditionnalisme religieux catholique semble s’ancrer en Lomagne, des citoyens de tous horizons politiques s’insurgent contre la teneur de ces affiches à la veille d’une potentielle révision de la Constitution pour y inscrire le droit des femmes de mettre un terme à une grossesse non désirée.
"Ce soir j’ai retrouvé ça sur mon volet, c’est très agressif. Très choquant. À cette heure j’avoue, je le vis très mal. En tant que femme je me suis sentie directement visée. Je suis croyante et maman aussi. Et jamais au grand jamais je ne me serais permis de juger, d’imposer à qui que ce soit mes idéologies. C’est honteux, outrageant, salissant."
(...) Une campagne de collage portant "atteinte à la liberté de la femme." Le maire de Lectoure, Xavier Ballenghier a réagi à la situation, ce lundi 13 février, en indiquant : "Je regrette cette campagne d’affichage. Je suis farouchement attaché à la Constitution française et au droit de la femme."
Le club de roller derby gersois mobilisé contre la propagande anti-avortement
Le soir du 11 février 2023, deux membres de l’association Roller Derby Gers qui arpentaient les rues lectouroises ont constaté plusieurs individus collant des affiches sur le mobilier urbain. Sans hésitation, ces dernières ont procédé à l’arrachage de ces messages. (...)
Le soir même, l’association découvre qu’un autre binôme effectuait également un collage autour de la halle de Fleurance. Sur les réseaux sociaux, le club alerte ses adhérentes, abonnés et les citoyens sur ce phénomène, photos à l’appui. "Ne les laissons pas envahir nos rues de messages de haine", indique-t-il. La colère face à la situation et les messages de soutien à l’association n’ont pas tardé à s’afficher dans les commentaires. "Vive le libre choix de chaque femme", écrit une membre du club. (...)
La municipalité de Fleurance a d’ores et déjà déposé plainte. La police municipale de la commune devrait visionner les images des caméras de vidéoprotection afin de déterminer qui est à l’origine de ces collages. (...)