
L’UMP veut un code pénal spécifique pour les mineurs. Et sanctionner par des "travaux de réparation" les "actes commis dès 12 ans". L’occasion de relancer le débat sur l’âge de la responsabilité pénale ?
(...) S’il n’y a pas de recette miracle, Yves Bianco-Brun salue néanmoins une initiative : la création des centres d’éducation fermés. "C’est une structure qui a démontré son efficacité, mais dont on n’ose pas trop nous parler. C’est une structure dans laquelle on ne devait pas accueillir au début plus de 8 mineurs. Et il devait y avoir un suivi 24 heures sur 24, c’est-à-dire qu’il fallait 24 personnes pour s’occuper de 8 mineurs. Le CEF de Ste-Eulalie en Gironde a d’ailleurs eu d’excellents résultats." Sauf que cette réussite est aujourd’hui menacée à ses yeux : ce n’est plus sur 8 délinquants qu’il va devoir se concentrer mais sur "12". "En surchargeant ces établissements, on ne pourra pas s’occuper de ces jeunes",assure-t-il. (...)
« ce n’est pas bon d’envisager de changer la loi à partir d’un cas particulier et à chaud. La justice pénale a surtout besoin de sérénité »
« Le problème, dit-il, c’est que ces questions sont devenues des enjeux politiques. Sur ces trente dernières années, depuis qu’il y a des alternances politiques en France, je vous mets au défi, en regardant les statistiques de la délinquance, de constater les périodes avec un gouvernement de gauche et les périodes avec un gouvernement de droite. Personne n’a réussi. Il n’y a pas de politique miraculeuse. »