L’année vient à peine de démarrer et déjà 4 requins tigres ont été capturés dans la Réserve Marine de l’île de la Réunion. Trois ont été tués et un a été relâché (sans garantie de survie)
Cette pêche « préventive » d’un autre âge est présentée comme un moyen de réduire le risque d’accidents (de surfeurs principalement) avec les requins.
Le dispositif du « Centre Sécurité Requin » a pour objectif principal de tuer de manière systématique tout requin tigre ou bouledogue qui s’approcherait des côtes réunionnaises. Ce massacre est rendu possible par l’octroi de subventions publiques indécentes, à hauteur de plus de 2,2 millions d’euros par an.
La sous-préfète de Saint-Paul, qui s’est exprimée dans les médias le 21 octobre 2022, a publiquement verbalisé son soutien à ces pratiques : « La pêche préventive a permis d’aboutir à une baisse significative de la population de requins dangereux ». Des propos honteux et déconnectés de toute réalité scientifique. D’une part, chercher à sécuriser l’océan en éliminant tout individu potentiellement « dangereux » est une aberration écologique. D’autre part, la démarche est encore plus dénuée de sens en ce qui concerne les requins tigre. A la Réunion cette espèce n’est quasiment jamais impliquée dans les accidents. Depuis plus de 20 ans, un seul accident mortel impliquant un requin tigre a été recensé en 2015.
Pourtant, depuis 2011, plus de 470 requins tigres ont été abattus à la Réunion et cela, malgré sa présence sur la liste rouge de l’UICN des espèces menacées d’extinction.
Signez la pétition contre le massacre des requins à la Réunion
Depuis des années, les scientifiques du monde entier interpellent le gouvernement sur la situation critique de la population des requins.
Beaucoup redoutée, cette espèce est bien souvent tuée, à tort.
Sa mauvaise réputation et la pêche participent à l’extinction de l’espèce.
À la Réunion, notamment, les requin-tigres sont tués alors que cette espèce est absolument inoffensive et n’a jamais été impliquée dans des attaques.
Avec le requin bouledogue, ils font désormais partie des espèces menacées d’extinction.
Il faut savoir que si on élimine complètement ces espèces qui sont à la tête de la chaîne alimentaire à la Réunion, d’autres requins ou poissons prendront leur place. Ainsi, les éradiquer ne revient qu’à déplacer le problème sur une autre espèce. (...)