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Solidaires
De Vincennes au quatorzième, la lutte des réfugié-e-s continue !
13 août 2015
Article mis en ligne le 14 août 2015

Depuis l’expulsion de la Chapelle le 2 juin les différents campements ont tour à tour été évacués. Une partie des réfugiés a été envoyée dans des centres d’hébergement, toujours plus isolés, et parfois sans le minimum vital ; l’autrelaissée à la rue. Le 4 août, des réfugiés hébergés à Vincennes se sont mobilisés avec succès pour améliorer leurs conditions d’hébergement et leur prise en charge administrative.

Des réfugiés évacués du campement de Pajol le 28 juillet, et hébergés par Emmaüs dans le 14ème arrondissement, ont entamé une grève de la faim le 11 août. Ils protestent eux aussi contre leurs conditions d’hébergement et leur absence de prise en charge administrative.

Le matin du 12 août, l’eau est coupée dans le centre Emmaüs. Les personnes hébergées décident d’occuper le centre, en réclamant la venue de Bruno Julliard - premier adjoint à la mairie de Paris - et de Pascal Brice - directeur de l’OFPRA - . Durant les derniers mois, ces derniers ont en effet présenté ces évacuations répétées comme des « mises à l’abri » et ont promis des hébergements dignes et des suivis administratifs.

Les revendications des réfugiés hébergés sont :
 accélérer la prise en charge de leur demande d’asile auprès de l’OFPRA
 obtenir des conditions d’hébergement dignes : alimentation, hygiène, prise en charge des transports, droit de visite

Confronté à ces revendications, Emmaüs a fait appel à la police, ce qui a conduit à l’arrestation de quatre personnes venues soutenir les réfugiés. L’une d’entre elles est demandeur d’asile.

Nous dénonçons totalement ces arrestations et exigeons la libération immédiate de nos camadades et l’abandon de toute poursuite judiciaire. Nous réfutons les allégations mensongères diffusées par la mairie de Paris hier soir, qui va jusqu’à pretendre à une « sequestration (…) des migrants présents ».

Actuellement la grève de la faim au centre d’hébergement Pernety est suspendue et conditionnée à la venue d’un responsable de la mairie de Paris ce matin. A l’heure actuelle, aucun représentant de la mairie ne s’est présenté.

Hier soir, nous étions nombreux rue Riquet, devant l’antenne de la sûreté territoriale de Paris. Nous continuerons de soutenir par tous les moyens utiles la lutte des réfugiés. La garde à vue des 4 camarades est toujours en cours. Nous appelons à un rassemblement devant le commissariat du 4ème arrondissement (27 boulevard bourdon, métro Bastille) à partir de 17h30.

La solidarité n’est pas un crime.