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l’Humanité
Davi Kopenawa, le Yanomami qui accuse
Article mis en ligne le 4 novembre 2021

Il vit à plus de 8 000 kilomètres de Paris, en plein cœur de la forêt amazonienne, à l’extrême nord-est de l’État brésilien d’Amazonas. Mais, pour faire entendre la voix des siens, Davi Kopenawa doit s’arracher de ses terres natales et traverser l’Atlantique. Depuis le 1er novembre et pour quelques jours, le chaman et porte-parole du peuple Yanomami est en France, où il est venu avec un « message » adressé aux Européens.

« Les autorités brésiliennes ne se préoccupent pas de notre situation. Nous sommes menacés. Notre environnement est menacé. Les fleuves et les rivières sont pollués. On est en France pour que vous écoutiez et que vous nous aidiez », a-t-il demandé lors de son passage, mardi, au siège de l’Humanité.

Un désastre encouragé par Jair Bolsonaro

L’alerte, Davi Kopenawa la sonne depuis des décennies. Un combat reconnu par de nombreux prix internationaux, dont le right livelihood award, connu comme le prix Nobel alternatif, qu’il a reçu en 2019. Pour autant, la situation des Yanomami et de leurs terres reste catastrophique : destruction de l’Amazonie, invasion du territoire par des milliers de chercheurs d’or illégaux et de narcotrafiquants, assassinats d’autochtones, empoisonnement de l’eau par le mercure… (...)

« Vous, Occidentaux, avez pris trop de temps pour agir. Je ne croirai à ces sommets que lorsque je verrai des résultats. »