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Le Monde
Dans l’académie de Nancy-Metz, sept « visioprofesseurs » pour pallier le manque d’enseignants remplaçants
Article mis en ligne le 12 mai 2022
dernière modification le 11 mai 2022

Ces professeurs du second degré, volontaires, vont pouvoir remplacer, à distance par le biais de visioconférences, des collègues absents dans des établissements où les contractuels font défaut.

L’enseignement à distance est apparu comme un recours en temps de Covid-19. Peut-il être un remède quand des professeurs viennent à manquer ? L’académie de Nancy-Metz entend répondre à cette question en mettant en place, à titre expérimental, une « brigade numérique de remplacement » : sept enseignants du second degré, tous volontaires, tous affectés dans un collège ou un lycée « au plus proche de chez eux », vont pouvoir remplacer, à distance par le biais de visioconférences, des collègues absents dans des établissements où les contractuels font défaut, explique-t-on dans l’entourage du recteur Jean-Marc Huart.

Equipés de matériel informatique fourni par leur employeur, ces « visioprofesseurs » pourront intervenir dans plusieurs classes, selon les besoins, en étant aidés par des assistants d’éducation eux aussi recrutés pour l’occasion et chargés, sur place, de surveiller les élèves. (...)

Ce ballon d’essai, prévu sur deux ans, concerne les absences de courtes durées et les disciplines qui rencontrent le plus de difficultés à recruter (l’allemand, les mathématiques, etc.). Idem des territoires concernés – « des zones très rurales, très isolées où il devient compliqué de faire se déplacer des candidats, explique-t-on au rectorat. Notre priorité est d’assurer la continuité du service public de l’éducation ».

Réserves des syndicats (...)

Sur les sept postes à profil proposés à Nancy-Metz, quatre ont vu arriver des candidatures. L’expérimentation a vocation à démarrer « au plus vite », dit-on au rectorat. Les syndicats, eux, ne cachent pas leurs réserves. En comité technique académique, deux d’entre eux (FSU et FO) se sont prononcés contre le projet ; deux autres (SGEN et UNSA) se sont abstenus. « Enseigner, ce n’est pas qu’un savoir que le professeur transmet, c’est aussi un lien qu’il crée au contact des élèves », note Patrik Wallbom, du SE-UNSA-Nancy. Même écho du SNALC. « Le télé-enseignement, en période de crise, c’était une chose… Mais y songer en temps normal, c’est anormal ! », juge son porte-parole Jean-Rémi Girard. (...)