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Cyberaction : Interdire la chasse à la glu
Article mis en ligne le 20 août 2020

À la suite de multiples recours au Conseil d’État contre les arrêtés autorisant la chasse à la glu, le 2 juillet 2020, la Commission Européenne a adressé une mise en demeure à la France.

Celle-ci a trois mois pour se mettre en conformité avec le Droit européen concernant la « Directive Oiseaux ». Pour ce faire, Mme Pompili, ministre de l’écologie, a fait savoir à la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) dès son investiture, son désir de fermer définitivement la chasse à la glu dans la région PACA, unique et dernière région européenne à avoir l’autorisation de la pratiquer. Or, nous apprenons qu’à la suite de la levée de boucliers de ses adeptes et avec le soutien de leur fédération, notre premier ministre aurait l’intention de revenir en arrière ?! Il n’en est pas question !

Qu’est-ce que la chasse à la glu ?

La chasse à la glu est une chasse barbare et non-sélective. Ceux qui la pratiquent l’utilisent pour capturer des « appelants », des oiseaux qui seront destinés à être enfermés dans des cages pour en appeler d’autres qui seront ensuite abattus au fusil. Cette technique de chasse est censée être non-létale pour l’animal puisque le principe est d’enduire des bâtonnets de colle, appelés gluaux, qui sont ensuite cachés dans les arbres. Les oiseaux se collent dessus et restent bloqués jusqu’à ce que le chasseur vienne les décoller.

Les merles et les grives sont censés être les oiseaux visés mais il est évident que n’importe quel autre oiseau peut venir s’y poser et notamment ceux issus d’espèces protégées. La LPO a pu démontrer que bon nombre d’oiseaux, s’ils étaient protégés, finissaient jetés dans un coin. L’analyse des sites où sont posés les gluaux montre un triste spectacle : rouge-gorge, fauvettes, mésanges, rouge-queue, faucons…

Les chasseurs, pour décoller les animaux, utilisent des solvants dangereux, comme du white spirit. Très souvent les plumes rectrices de l’oiseau sont arrachées dans l’opération rendant celui-ci handicapé à vie et voué à une mort certaine au moment de son relâché. Car oui, les chasseurs se vantent de relâcher les appelants à la fin de la saison de chasse mais combien y survivent avec leur handicap de vol ? (...)