
Les opérations prévues aux articles 3 et 4 du présent arrêté consistent au prélèvement, par tous moyens prévus à l’article 6, de blaireaux afin de dépister sur les animaux capturés, la présence de mycobactéries responsables de la tuberculose bovine sur les zones « infectées » et « tampon »
La vénerie sous terre est interdite pour ces abattages mais pourront être tués 2 blaireaux par terrier sur ces 3 zones, notamment par piégeage et tirs de nuit.
Les arguments de notre partenaire AVES France :
Votre projet d’arrêté prévoit le piégeage ou l’abattage par tir des blaireaux présents dans une zone dite infectée, suite à la découverte d’un seul animal contaminé dans le cadre du programme Sylvatub. Je m’oppose à l’application de cette mesure contre les blaireaux qui ne sont pas responsables de la tuberculose bovine dans les élevages bovins.
L’installation d’un fil électrique ou l’utilisation d’un produit répulsif sont des mesures préventives efficaces, également pour éloigner les blaireaux des troupeaux de vaches.
La prévalence d’infection dans la faune sauvage ne préjuge pas de la propagation intraspécifique ou interspécifique.
La « régulation » des populations de blaireaux par piégeage ou tir, en périphérie des élevages bovins infectés (zones de prospection), ne se justifie pas ; l’épizootie est interne à la filière bovine et l’espèce blaireau n’est pas, à ce jour, un réservoir sauvage de l’infection.
La réduction des densités des populations de blaireaux entreprise autour des élevages infectés relève d’une méthode très contestée scientifiquement depuis longtemps et peut entraîner la disparition locale de l’espèce.
La France était indemne de tuberculose bovine jusqu’à 2000, c’est-à-dire que le taux de troupeaux contaminés était inférieur à 0,1 %.
La difficulté prophylactique de mise en place de la vaccination, alliée à un relâchement certain du monde agricole, a permis à cette pathologie de se réinstaller dans différentes régions de France à partir de 2002 (Cerfs et sangliers en Seine-maritime et Eure, Blaireau en Bourgogne etc). Par ailleurs, les pratiques de la régulation de la faune sauvage par le biais de nourrissage des sangliers de façon quasi industrielle et à ciel ouvert ainsi que le laisser sur place des viscères éventuellement infectées (estimation de 5000 tonnes par an en France sur les bases des prélèvement statistiques de l’ONCFS) ont implicitement porté Mycobactérium bovis au sein de la faune sauvage…
Les milieux scientifiques ont démontré clairement qu’il n’existe pas de foyer bactérien tuberculinique sauvage. Le problème demeure donc un problème éminemment intra-agricole ! (...)