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Cyber @ction N° 628 : Libérez Ali Abdoulaye défenseur des droits humains
Article mis en ligne le 27 mai 2014

Le 2 mai 2014, le défenseur des droits humains M. Ali Abdoulaye a été arrêté et détenu par des membres de la Direction Générale de la Sécurité de l’État (DGSE) en rapport avec son travail sur le sort des enfants de la région d’Oualam, où les populations sont aujourd’hui menacées par la famine.

Ali Abdoulaye est coordinateur de l’organisation V.I.E. (Volontaires pour l’Intégration Educative) Kande Ni Bayra, une organisation qui a pour mission la réduction de la pauvreté à travers un processus d’éducation intégrée. Parmi ses projets, V.I.E. mène des activités en faveur des enfants issus des milieux défavorisés, et organise des « Clubs d’écoute » pour développer le leadership des femmes rurales et des jeunes.
L’arrestation d’Ali Abdoulaye a suivi son intervention dans les médias, au cours de laquelle il aurait vigoureusement dénoncé la famine dans la région d’Oualam. Il aurait, par la même occasion, présenté aux médias le cas d’enfants qui vont jusqu’à manger de l’argile, faute de nourriture. La police aurait déclaré par la suite à la radio qu’il y aurait des conséquences pour toute personne faisant des reportages au sujet de la famine.

Peu après son intervention, des éléments de la DGSE ont procédé à la perquisition de la maison d’Ali Abdoulaye, avant d’arrêter celui-ci. La DGSE aurait déclaré que la perquisition était liée à ses propos tenus à la radio. Des documents ainsi que du matériel informatique ont été saisis. Le défenseur des droits humains a ensuite été acheminé vers les locaux de la DGSE à Niamey, où il est détenu depuis lors sans droit de visite de son avocat ou de ses amis. Son épouse a pu le visiter et lui amener de la nourriture. Il n’est pas clair si une quelconque inculpation sera prononcée à l’encontre d’Ali Abdoulaye.

Front Line Defenders estime qu’Ali Abdoulaye est détenu arbitrairement en lien avec ses activités légitimes de défense des droits humains, et s’inquiète pour son intégrité physique et psychologique en détention. Nous vous proposons de nous joindre à eux pour demander cette libération.