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Le courrier des Balkans
Croatie : les réfugiés serbes vont perdre leur statut
Article mis en ligne le 18 avril 2014

La guerre de Croatie a provoqué d’importants mouvements de population : à la fin de la guerre, en 1995, on dénombrait 950.000 personnes déplacées – dont 300.000 réfugiés dans la Fédération yougoslave d’alors (Serbie et Monténégro), entre 30.000 et 40.000 en Bosnie-Herzégovine.

La guerre d’indépendance de Croatie a fait près d’un million de déplacés et de réfugiés - beaucoup sont toujours installés en Bosnie-Herzégovine ou en Serbie. À la demande de la Croatie, le HCR envisage de mettre fin au statut de réfugié, même si la réintégration de ces personnes en Croatie demeure difficile. (...)

Les personnes ayant trouvé refuge dans les pays limitrophes y bénéficiaient jusqu’à présent de la protection internationale prévue dans la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés. Aujourd’hui, quelque 49.000 personnes sont encore recensées sous ce statut – principalement des Serbes, réfugiés dans leur immense majorité en Serbie. La différence entre le nombre relevé au lendemain de la guerre et celui d’aujourd’hui suggère un retour au pays ou bien une intégration dans le pays d’accueil.

Au regard des évolutions notables aussi bien au niveau national qu’au niveau régional, impulsées dans le cadre du Processus de Sarajevo initié en 2005, le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (UNHCR) a récemment publié une recommandation prévoyant le passage du statut de réfugié au statut de citoyen de droit commun pour les personnes déplacées.

L’agence des Nations Unies estime en effet, en se fondant sur l’article 5 de la Convention de Genève de 1951, que les circonstances ayant conduit à l’attribution d’une protection internationale aux ressortissants de Croatie ont cessé d’exister. La Croatie, dans le cadre de son intégration européenne, se serait dotée de mécanismes de protection efficaces contre les discriminations et a pris des engagements dans le sens d’une garantie du droit au retour.

Toutefois, la recommandation prend bien soin de considérer les difficultés persistante en prévoyant un délai de quatre ans (2014-2017) pour la mise en œuvre complète de cette recommandation par les autorités concernées, et en aménageant une clause de réserve. (...)