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Le Monde
Covid-19 : la majorité des décès à l’hôpital sont désormais liés au variant Omicron, selon Santé publique France
Article mis en ligne le 29 janvier 2022

Plus de 250 morts liées au Covid-19 sont recensées chaque jour en France, un nombre qui augmente depuis la mi-novembre. Même si Omicron provoque moins de formes graves, il peut tuer, notamment les personnes fragiles et immunodéprimées.

Ils sont les oubliés de l’épidémie. En mars 2020 pourtant, une image-choc frappait les esprits, symbole de l’effroi de l’Europe face à la première vague de Covid-19 : un cortège de camions militaires quittait alors Bergame, en Italie du Nord, emportant les cercueils des personnes décédées.

Cette vision s’est estompée à mesure que nous apprenions, lors des vagues suivantes, à composer avec le virus SARS-CoV-2. Lassitude, accoutumance, envie de passer à autre chose… La litanie du nombre de victimes, de fait, n’est plus égrenée comme au début de la pandémie. Et les morts du Covid-19 sont devenus invisibles. « La société n’a pas envie de les voir. Ils perturbent le scénario optimiste selon lequel Omicron serait associé à une immunité collective et à la fin de la pandémie », constate le professeur Marc Leone, chef de service de réanimation à l’hôpital Nord de Marseille (AP-HM).

Pourtant, ce virus tue toujours. Entre le 17 et le 23 janvier, il a fait 1 665 nouvelles victimes en France. Soit 238 morts par jour en moyenne, une croissance de 8 % par rapport à la semaine précédente. « Cette augmentation touche majoritairement les 60 ans et plus, dans l’ensemble des régions », précise Santé publique France (SPF) dans son point hebdomadaire du 27 janvier.

Au 28 janvier, la moyenne du nombre de décès quotidiens était de 262, une hausse plus importante de 18 % par rapport à la semaine d’avant. Mais la courbe du nombre de morts quotidiennes avec un diagnostic de Covid-19 ne cesse de grimper depuis le 19 novembre 2021, où 50 décès liés à la maladie étaient recensés. Pour mémoire, le virus a emporté 613 personnes au pic de la première vague, le 6 avril 2020. Et 551 personnes au pic de la deuxième vague, le 9 novembre 2020. (...)