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CopWatch : le site principal sera bloqué mais pas les miroirs
Article mis en ligne le 11 février 2012

La justice a tranché. Le site principal de CopWatch sera bloqué par les FAI. Une satisfaction pour le ministère de l’Intérieur, mais le jugement est loin d’être idéal pour Claude Guéant. En effet, les miroirs et sites futurs ne seront pas inquiétés, à moins d’une action en justice ciblée. Enfin, les coûts du blocage seront à la charge de l’État.

C’est une victoire judiciaire très limitée qu’a obtenu le ministère de l’Intérieur dans l’affaire CopWatch. Alors que les services de Claude Guéant se sont escrimés à expliquer au tribunal de grande instance de Paris de la nécessité de bloquer globalement CopWatch, c’est-à-dire en interdisant l’accès au site principal et à la myriade de sites miroirs, les magistrats en ont décidé autrement. (...)

Les sites miroirs, au nombre de 34 selon les chiffres communiqués par la Place Beauvau, ne seront pas bloqués par les FAI alors mêmes qu’ils reproduisent, selon le ministère, le contenu du site principal. (...)

Le ministère de l’Intérieur n’a pas non plus convaincu le TGI de Paris de la nécessité d’automatiser le processus du blocage, afin d’interdire l’accès à tout nouveau site créé par les auteurs de CopWatch ou par des internautes désireux de les soutenir en lançant des sites miroirs. Il faudra donc, si Claude Guéant le souhaite, poursuivre les actions en justice au cas par cas.

Les opérateurs avaient de toute façon mis en garde du risque de dérive potentielle.
(...)

Autre épine dans le pied de Claude Guéant, la prise en charge par l’Etat des frais générés par le blocage technique de CopWatch. En effet, les fournisseurs d’accès à Internet ne supporteront pas la charge financière causée par la décision de justice. C’est le ministère de l’Intérieur qui paiera, en remboursant les "coûts afférents" aux opérateurs.

Le succès des autorités devant les tribunaux est donc tout à fait relatif, puisque de nombreuses requêtes n’ont pas été retenues par le TGI de Paris.
(...)

Reste à voir si la Place Beauvau aura la volonté de poursuivre son combat, sachant qu’il devra en supporter les coûts.

Ebuzzing