
D’amendement en amendement, les députés ont adopté l’accès à la contraception gratuit et anonyme pour les mineures. Une avancée incomplète, déplore toutefois Bérengère Poletti, partisane de longue date de cette mesure.
La contraception pour les mineures sera gratuite, on le savait depuis un mois. Elle sera également anonyme. Ainsi en ont décidé les députés, lundi 26 novembre. Ils ont voté lors de l’examen en dernière lecture du budget de la Sécurité sociale un amendement stipulant que « la délivrance et la prise en charge de contraceptifs sont protégées par le secret pour les personnes mineures ».
C’est la ministre de la Santé qui a proposé cette « garantie de confidentialité ». Il s’agit que « les jeunes filles puissent avoir recours à la contraception si elles le souhaitent sans que l’information qui serait faite à leurs parents sur ce point, notamment par les informations issues du remboursement par l’assurance maladie, ne pèse dans leur décision et vienne entraver leur volonté », précise l’exposé des motifs de l’amendement.
Mais la ministre se sera livrée à une politique de petits pas sur le sujet. (...)