
Une nouvelle grève est prévue mercredi dans les écoles anglaises. Mais la plupart des professeurs n’y croient plus. Ils n’ont pas été convaincu par les deux précédentes expériences de mobilisation de la fonction publique, en juin et novembre 2011. Et s’adaptent.
Dans la salle des profs, une pétition est affichée. Seule la représentante du NUT, principal syndicat des professeurs l’a signée. Les autres ont peur, comme l’évoque une jeune professeur de mathématiques :
« Dans mon ancienne école, la directrice a menacé les profs de perdre leur emploi s’ils se mettaient en grève. »
Pourtant, en un an, les tâches demandées aux professeurs n’ont cessé d’augmenter. Surtout depuis un mois où les réunions s’enchaînent après l’école, les résultats à rendre à la directrice stressent les professeurs.
Réunions pédagogiques le matin deux fois par semaine avant le début des cours, heures de colles encadrées par leur soin à midi et en fin de journée, classes regroupées par manque de salles de classe disponible, problèmes de discipline à résoudre sur leur temps de cours... L’approche des examens vient renforcer la pression qui pèse sur les professeurs anglais. (...)
Ce qui entraîne des situations aberrantes. Comme celle de partager une salle exiguë pour enseigner à un groupe de lycéens pendant qu’un professeur règle des problèmes de discipline avec des parents d’élèves par téléphone.
Remplacer les professeurs
Dans les écoles publiques, pas de Conseiller principal d’éducation : aux professeurs principaux de s’en charger. Pas de surveillants sinon des professeurs acceptant de surveiller la cour et la cantine moyennant dix livres. Et des « cover teacher » qui viennent dans les salles de classe lorsqu’un professeur est absent. (...)
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