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Cochabamba : quand la planète « d’en bas » discute du climat
Par Pauline Lavaud (27 avril 2010)
Article mis en ligne le 29 avril 2010
dernière modification le 28 avril 2010

35.000 citoyens du monde entier ont participé du 20 au 25 avril à Cochabamba, en Bolivie, à la première « Conférence des peuples sur le changement climatique ». Entre utopie et réalisme, l’accord qui en est sorti appelle notamment à la constitution d’un tribunal international pour juger les « crimes environnementaux ».

...La déclaration finale issue des travaux de la Conférence sera présentée dès la semaine prochaine au secrétariat de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique, et devrait rejoindre l’ensemble des documents servant de base aux négociations officielles.

Evo Morales enjoint les pays industrialisés et les Nations Unies à « écouter et prendre en compte les demandes et les propositions issues de Cochabamba » : « Si l’ONU ne veut pas perdre son autorité morale, elle doit appliquer les conclusions de la conférence. » L’inverse pourrait conduire, selon lui, à « une véritable révolution sociale ».

La représentante de l’ONU, chahutée par les participants lors de la cérémonie d’ouverture, reconnaît « le manque d’ouverture de l’organisation aux différents groupes sociaux, leaders indigènes et au public en général » ainsi que la nécessité de « s’ouvrir beaucoup plus pour écouter, dialoguer et travailler avec tous les secteurs des sociétés des pays »...

...L’une des originalités de cette conférence est d’élargir la réflexion à des questions peu ou pas abordées en Occident – rédiger une déclaration des « droits de la Terre mère », prendre en compte des solutions portées par les peuples indigènes, rechercher l’« harmonie avec la nature » – et de proposer de nouveaux outils pour lutter contre le changement climatique tout en impliquant les peuples dans ce processus : instauration d’un tribunal de justice environnementale, organisation d’un referendum mondial…...

La déclaration finale souligne la responsabilité du système capitaliste dans la crise environnementale actuelle, du fait de sa recherche perpétuelle du « profit à tout prix » qui conduit à « séparer l’homme de la nature, et à établir une logique de domination et de marchandisation de la nature ». Le texte souligne que seul un changement profond de modèle, basé sur les principes de « complémentarité, de solidarité, d’équité, de bien-être collectif et de satisfaction des nécessités de tous en harmonie avec la nature » peut limiter la crise climatique et environnementale actuelle...