
C’est en tenue décontractée, avec un petit air nerveux que s’est présentée au palais de La Moneda, à 10 h 00 (heure locale), la leader du mouvement étudiant chilien. Camila Vallejo, qui du haut de ses 23 ans, est devenue la porte-parole du mouvement qui réclame « une éducation plus digne, gratuite et libre ». Le système éducatif chilien étant basé sur l’exemple américain et favorisant les inégalités sociales au Chili. Qui plus est, a été élaboré sous le régime d’Augusto Pinochet. Après un voyage express au Brésil ce mercredi, la présidente de la fédération des étudiants chiliens (la fech) rencontre enfin le président, Sébastian Pinera. « Minuto a minuto »… Récit d’un « sabado » (samedi) pas comme les autres.
« L’indignée du sud » la plus connue d’Europe avait mis en garde le gouvernement de Pinera, déclarant que ce dialogue était « l’unique chance » pour celui-ci et « l’occasion d’un coup d’œil » pouvant donner la perspective d’un dialogue plus grand. Prévue à l’origine le mardi 30 août 2011, la réunion avec le président Pinera a été reportée au samedi 3 septembre. Ce qui a donné le temps à la présidente de la fech de s’octroyer un voyage express de 48 heures au Brésil afin de soutenir le mouvement étudiant similaire. Jeudi, les élèves du secondaire, avec leur président en tête, Freddy Fuentes, avaient manifesté leur mécontentement en apprenant qu’ils ne seraient pas invités avec les 9 autres membres de la CONFECH. Ce vendredi, Camila Vallejo avait contacté par mail le ministre de l’éducation lui-même, Felipe Bulnes, afin de luidemander d’inclure les représentants des élèves du secondaire faisant partie du mouvement des étudiants chiliens. Mais rien n’y fit. (...)
Les diverses déclarations sont positives. Pour Camila Vallejo, la réponse de la confédération des étudiants du Chili, au gouvernement, sera donnée au plus tard mercredi matin. Elle continue en affirmant que la réunion a servi à rendre transparents les thèmes liés au problème de l’éducation. Elle ajoute qu’il y a une réelle volonté d’aller de l’avant, même si l’arrêt des mobilisations ne sera pas immédiat puisque des manifestations sont encore prévues. Dont une ce 8 septembre. Pour Felipe Bulnes, le ministre de l’éducation chilien : « Aujourd’hui fut une bonne étape pour entrevoir des solutions et déverrouiller le conflit de l’éducation qui dure depuis presque quatre mois. »
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