Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Politis
« Cette réforme instrumentalise la cause des femmes »
#greves #manifestations #retraites #femmes
Article mis en ligne le 22 janvier 2023

Depuis la présentation de son projet de réforme des retraites, le gouvernement martèle qu’il serait très bénéfique pour les femmes. Un argumentaire balayé point par point par Sophie Binet, dirigeante confédérale de la CGT et pilote du collectif Femmes-Mixité au sein de la confédération.Depuis la présentation de son projet de réforme des retraites, le gouvernement martèle qu’il serait très bénéfique pour les femmes. Un argumentaire balayé point par point par Sophie Binet, dirigeante confédérale de la CGT et pilote du collectif Femmes-Mixité au sein de la confédération.

Les femmes. Lors de la conférence de presse de présentation du projet de réforme des retraites, le 10 janvier, Élisabeth Borne a martelé ces mots à quatre reprises. Toujours avec le même objectif : soutenir l’idée que son projet profitera aux femmes, qui touchent, en moyenne, des pensions encore largement inférieures à celles des hommes. Pour Politis, Sophie Binet s’attache à déconstruire cet argumentaire et nous livre les pistes d’une réforme des retraites qui serait – vraiment, cette fois – féministe.

Aujourd’hui, les inégalités de pension entre les femmes et les hommes sont encore très importantes, de l’ordre de 40 % en pension de droit direct, 28 % si l’on intègre les pensions de réversion. Comment expliquer un tel écart ?

Il résulte d’un cumul de plusieurs facteurs. L’inégalité salariale, bien sûr. Le calcul du montant de la pension est effectué en fonction de la durée cotisée et du montant cotisé. Or les femmes cotisent sur un montant plus faible que les hommes puisqu’elles sont encore payées en moyenne 28 % de moins.

Leurs carrières sont également plus courtes, et c’est pour cela que la réforme des retraites du gouvernement aura un impact négatif sur elles. (...)

Aujourd’hui, les inégalités de pension entre les femmes et les hommes sont encore très importantes, de l’ordre de 40 % en pension de droit direct, 28 % si l’on intègre les pensions de réversion. Comment expliquer un tel écart ?

Il résulte d’un cumul de plusieurs facteurs. L’inégalité salariale, bien sûr. Le calcul du montant de la pension est effectué en fonction de la durée cotisée et du montant cotisé. Or les femmes cotisent sur un montant plus faible que les hommes puisqu’elles sont encore payées en moyenne 28 % de moins.

Leurs carrières sont également plus courtes, et c’est pour cela que la réforme des retraites du gouvernement aura un impact négatif sur elles. (...)

Le gouvernement assure que cet écart va se réduire, notamment grâce à la hausse du minimum contributif de 100 euros…

Cette hausse ne résoudra qu’une infime partie du problème. Rappelons que la hausse du minimum contributif est prévue par la loi depuis 2003… sans être mise en œuvre. J’ajoute que 1 200 euros brut, c’est seulement 100 euros au-dessus du seuil de pauvreté. Cette somme est conditionnée au fait d’avoir une carrière complète. Et, parmi les retraités qui perçoivent moins de 1 000 euros de pension, 83 % ne réunissent pas ces conditions, essentiellement des femmes. Le bénéfice de cette mesure est donc marginal pour les retraités.

(...)