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France Bleu
"Ce n’est pas humain" : en pleine canicule à Bordeaux, les associations alertent sur les personnes expulsées des squats
Article mis en ligne le 23 juillet 2019

Suite aux démantèlements des squats de Saint-Michel et Saint-Médard-en-Jalles début juillet, 150 à 200 personnes sont toujours à la rue à Bordeaux selon les associations. Pour l’instant seules quatre familles sont hébergées.

Alors que la canicule fait son retour, et que Météo France prévoit des températures supérieures à 40°C mardi notamment, la situation devient intenable. Selon l’association Ovale citoyen et Médecins du monde, depuis ce week-end trois personnes ont été admises aux urgences psychiatriques. Pour permettre aux personnes sans-abri, mais aussi aux promeneurs, de faire face aux fortes chaleurs dans un lieu climatisé avec sanitaires, le hall de l’hôtel du département est ouvert en journée dans le cadre du plan canicule.
L’accès aux douches compliqué

A la Bourse du travail, depuis une semaine, ils sont plusieurs dizaines, chaque soir, à poser leur matelas par terre. Une solution d’urgence qui ne peut pas durer (...)

Depuis dimanche, le Samu social prend en charge un couple avec une femme diabétique et enceinte de plusieurs mois. Darwin héberge deux familles avec enfants en bas âge dès lundi soir et une troisième à partir de mardi. Mardi, le Samu social fera une évaluation médico-sociale de ces familles, afin qu’elles soient prises en charge par le département si elles relèvent de sa compétence, notamment si elles comportent des enfants de moins de trois ans.
40 familles sans domicile fixe à Bordeaux selon Médecins du monde

Ces personnes délogées s’ajoutent aux nombreux sans-abris qui vivent à Bordeaux : au total, selon Médecins du monde, "quarante familles sont sans domicile fixe, plusieurs ont de très jeunes enfants." La municipalité et Bordeaux Métropole assurent chercher activement des solutions d’hébergement d’urgence. Mais l’ouverture du gymnase Thiers rive droite, dans le quartier de la Bastide, ne semble plus être une option : "il n’est pas réfrigéré et présente des problèmes de robinetterie et d’accès à l’eau", explique la ville. (...)

La préfecture de son côté assure que tous les demandeurs d’asile expulsés des squats se sont vus proposer une solution d’hébergement. Les bénévoles sont également très inquiets car la préfecture a prévu de poursuivre le démantèlement des squats ces prochaines semaines dans la métropole. Elle en a comptabilisé 150 dans toute la Gironde, l’immense majorité se situant en fait dans la métropole, ce qui représenterait environ 1500 personnes.