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l’Est Républicain
Campement au cœur de Nancy
Article mis en ligne le 25 octobre 2012

La situation ne s’arrange pas. Elle ne se stabilise pas non plus. En réalité, elle se détériore. Devant le point d’Accueil et réinsertion sociale (ARS) de Nancy, 15 rue Gilbert, les demandeurs d’asile ne cessent d’affluer.

Si par le passé, il arrivait ponctuellement que des personnes dorment devant, « depuis le mois de juin, elles se sont installées dans la durée », reconnaît Rémi Bernard, le directeur du point d’accueil d’urgence de l’ARS. (...)

Cette situation, nous nous en sommes déjà fait l’écho, mais depuis quelques jours un palier a été franchi. La petite tente plantée devant la structure se transforme peu à peu en véritable campement de réfugiés. Ils ne sont pas tous Roms. Certains viennent du Kosovo d’autres d’Arménie, d’Albani, des Balkans.

Sous la tente, qui ne cesse de s’étendre, des lits s’amoncellent, des cagettes de bois font office de cloisons, des bâches apportent un peu d’intimité vis-à-vis de cette rue passante perpendiculaire à la rue Saint-Jean, l’une des principales artères de la cité ducale.

Quant aux arceaux à vélo, initialement plantés là pour éviter que des personnes dorment devant le bâtiment, ils servent désormais de piliers pour le toit en carton surmonté d’une bâche.

Combien vivent là ? « On ne sait pas. Il y a ceux qui arrivent tôt le matin et qui dorment dans les parkings souterrains. D’autres passent la nuit, mais on ignore leur nombre », poursuit Rémi Bernard. Une chose est sûre, il présume que des enfants et des personnes âgées dorment dans ce campement de fortune.

La situation est forcément intenable. Elle est, à l’entendre, la conjonction de plusieurs phénomènes. D’abord « et comme on le constate dans les grandes villes de France, l’afflux s’intensifie ». À cela s’ajoute la fermeture de l’Accueil d’urgence de Metz. « Les demandeurs d’asile ont alors convergé vers Nancy. Depuis, l’accueil de Moselle à certes rouvert, mais il y a toujours autant de monde devant l’ARS », souligne le directeur. (...)