
Etaient présent-e-s à la tribune improvisée : la secrétaire fédérale du PS en charge des questions liées aux droits des femmes et à l’égalité entre Femmes et hommes, Florence RIALLAND, Naïma CHARAÏ , candidate suppléante de Noël Mamère, Sandrine Doucet et Michèle Delaunay, candidates dans les première et deuxième circonscription de la Gironde, ainsi que, descendu de Paris, le président national du mouvement des jeunes socialistes.
Dans l’assistance un grand nombre de représentant-e-s et militant-e-s du Planning familial, d’Osez le féminisme, de La Barbe, etc.
Atmosphère bon-ne enfant.
Parole d’abord offerte au jeune homme du MJS, qui a rappelé que le gouvernement précédent avait réussi à fermer plus de cent centres d’IVG, d’où la nécessaire réouverture de centres adaptés. Puis il a évoqué ce mystère apparent qui veut que les filles, qui sont, souvent de loin d’ailleurs, les meilleures à tous les niveaux d’étude, soient comme frappées ensuite d’un maléfice qui les prive des fruits légitimes de leur travail et de leurs succès. Mal orientées, elles se retrouvent dans des filières peu porteuses. Bien orientées, elles se retrouvent, peu nombreuses dans les filières porteuses, derrière les garçons.
Sandrine Doucet parle assez vite de sa circonscription, où François Hollande est arrivé en tête le 6 mai, qui a toutefois toujours choisi un-e député-e de droite depuis l’invalidation de l’élection d’Auguste Blanqui en 1879.
Célébrité obligeant, c’est Michèle Delaunay qui bénéficia d’un temps de parole généreux.
Après avoir retracé rapidement les étapes de son entrée en politique, grâce à Gilles Savary qui l’avait placée en deuxième position sur la liste des candidat-e-s du PS à l’élection municipale de 2001, elle rappelle que les femmes sont les premières utilisatrices et les meilleures connaisseuses de la vie municipale. Elle évoque la création du parlement des femmes et la charte de la féminicité.
Elle tient à préciser que sa grille d’analyse n’est en rien naturaliste. Les femmes n’ont pas les mêmes expériences de vie que les hommes. C’est pourquoi elles apportent du nouveau, lorsqu’elles participent à l’élaboration des décisions.
Elle confie sa fierté d’appartenir au premier gouvernement paritaire de la France.
Pour elle, le combat en faveur de l’égalité F/H est un combat pour l’égalité tout court.
Car personne ne peut ignorer les graves reculs qu’ont subis les femmes, ces dernières années.
Les pauvres (travailleurs, personnes âgées) sont en majorité des femmes.
Au poste qui lui a été confié, dans ce gouvernement, elle souhaite faire de l’âge une récompense et non une pénitence.
Ce ministère, par la force des chose, est éminemment féminin.
Les femmes vivent plus longtemps, car elles fument et boivent moins que les hommes. De plus, elles sont beaucoup plus résistantes à la solitude.
Et ce sont les femmes qui, à 80%, s’occupent des plus "faibles", càd des jeunes et des aîné-e-s dépendant-e-s.
C’est pourquoi la dépendance devient l’un des enjeux du féminisme.