Vendredi soir, nous nous sommes retrouvés vers minuit dans un vaste entrepôt squatté pour l’occasion, au fin fond d’une banlieue oubliée de Copenhague. Mes nuits de militante en gymnase me parurent subitement bien luxueuses auprès de celles que nous nous apprêtions à passer dans ce lieu dépourvu de chauffage et de toilettes. J’ai su deux jours plus tard que des gymnases avaient été ouverts par la municipalité pour un prix modeste et n’avaient jamais été remplis qu’à moitié...

...Seul José Bové a su apporter un fond idéologique. Avec son éloquence habituelle, il a proclamé que les droits des multinationales ne doivent pas passer devant ceux des peuples à disposer de nourriture, de services publics et d’un environnement sain, que seule l’écologie politique peut nous apporter une solution et que cette solution passe par l’abolition des règles de l’OMC et par une ONU forte. Un beau discours, chaleureusement applaudie. Dommage, il y manquait un petit mot tout simple : « gauche ». Je me suis tout de même réjouie de voir José Bové entouré de six femmes à la tribune, du jamais vu.