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« C’est pour cacher la misère » : plutôt que l’abaya, des profs mobilisés dénoncent le manque de moyens
#educationnationale #vêtements #abaya
Article mis en ligne le 14 septembre 2023

Cela fait seulement quelques jours que l’école a repris. Et déjà, de la Seine-Saint-Denis aux Ardennes, nombre de collèges et lycées sont touchés par des mobilisations d’enseignants face à la pénurie aggravée de moyens et d’effectifs. Munis de casseroles et de cuillères en bois, une vingtaine d’enseignants du collège Henri-Barbusse de Saint-Denis (93) manifestent devant la direction départementale de l’Éducation nationale à Bobigny. Leur revendication principale : que le seuil de 24 élèves maximum par classe ne soit pas dépassé dans leur établissement classé en réseau d’éducation prioritaire (Rep).

(...) « Comme les classes sont surchargées, les élèves qui auraient le niveau pour aller dans des classes classiques restent bloqués dans le dispositif des allophones, ou sont envoyés dans des niveaux inadéquats. Ces élèves sont utilisés comme des variables d’ajustement ! », dénonce l’enseignante.

Après 40 minutes de casserolade, une partie de la délégation du collège Henri-Barbusse traverse un bout du département pour aller apporter son soutien aux enseignants du lycée Maurice-Utrillo de Stains, également en grève. Devant l’établissement, les journalistes se bousculent. Le rectorat de l’académie a même délégué son service de communication sur place.
Heures d’enseignement supprimées (...)

« Abaya 60 heures de cours en moins par semaine ! », « Abaya toujours pas d’infirmière ! », « Abaya plus que trois postes de CPE [conseiller principal d’éducation] au lieu de quatre ! » lit-on sur les pancartes tenues devant leur visage par les enseignantes et enseignants en grève. (...)

« Je veux accueillir tous les élèves. Mon but, c’est que les élèves viennent en cours, pas de leur mettre des stops à l’entrée », peste un membre de la vie scolaire du lycée Utrillo. Il rappelle aussi que les CPE sont déjà trop peu nombreux pour accompagner dans de bonnes conditions les nombreux élèves absentéistes. Comme la plupart des personnels interrogés, il souhaite rester anonyme, évoquant les mutations forcées subies par des enseignants ouvertement militants ces dernières années. (...)