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Bordeaux Le TNBA occupé par des intermittents du spectacle
Article mis en ligne le 30 avril 2016

A l’instar de quelques grandes scènes parisiennes (l’Odéon et la Comédie Française, libérés depuis) et régionales telles que le Théâtre national de Toulouse (TNT) ou encore le Théâtre des Célestins à Lyon, le TNBA est actuellement occupé par un groupe d’intermittents du spectacle. Affiliés à la Coordination des Intermittents et Précaires de Gironde, ils portent un regard extrêmement critique sur la suite des événements et ce, malgré l’accord sur le régime d’assurance chômage élaboré par les partenaires sociaux dans la nuit de mercredi à jeudi derniers.

C’est dans une ambiance en apparence calme et détendue que des représentants du CIP Gironde occupent depuis plusieurs jours le rez-de-chaussée du TNBA. « Occupé mais non bloqué », s’empresse de préciser Philippe, membre de la Coordination. De fait, les représentations initialement programmées sont assurées, malgré un contexte passablement difficile. Quant aux revendications des intermittents, elles sont sans ambiguïté et concernent essentiellement l’accord d’indemnisation chômage élaboré il y a deux jours.

Un accord en trompe-l’œil

Porteur de nombreuses réformes attendues par la profession depuis près de quinze ans et qualifié d’ « historique » par le Syndicat National des Entreprises Artistiques et Culturelles (SYNDEAC), le nouveau projet d’accord relatif au mode d’indemnisation chômage des intermittents du spectacle représente, par de nombreux côtés, une avancée notoire. (...)
L’accord devant encore être validé par les confédérations syndicales et le Medef. Une petite condition qui s’annonce périlleuse (...)

Quant au mode de financement du projet, difficile d’obtenir des détails. Autre écueil : l’indemnisation, à terme, de 100% des chômeurs contre « 40% aujourd’hui ». Mais quid de ceux qui n’ont pas cotisé ou n’ont plus droit à une indemnité ? Là encore, le flou (artistique) semble de rigueur. Une seule chose apparaît sûre : la détermination de la CIP à demeurer dans les lieux « jusqu’ au 4, voire au 5 mai » et à poursuivre la lutte jusqu’à obtention de ses revendications. Affaire à suivre.