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Bordeaux : La crise de l’urgence sociale appelle plus que des communiqués vengeurs
Article mis en ligne le 3 décembre 2012

L’honneur de la politique et de ceux qui la font commande que l’on sache mettre entre parenthèse les querelles politiciennes lorsque les circonstances sont exceptionnelles. Et singulièrement lorsqu’il s’agit de secourir les plus démunis. Est-on en train de l’oublier à Bordeaux, dans l’agglomération bordelaise ? On pourrait le croire, à considérer la vigueur de la polémique suscitée par la situation des gens qui dorment dans la rue.

Il n’a pas fallu plus de deux nuits de vrai froid pour que les communiqués se succèdent, le maire de Bordeaux appelant à la solidarité ses collègues de la Communauté urbaine et interpellant l’Etat, la préfecture contestant les chiffres avancés par la mairie et le PS bordelais accusant Alain Juppé d’être seul responsable de cette situation, ou pire encore, de vouloir chasser de sa ville, les gens que le dispositif d’urgence, le 115, a refusé de prendre en charge.
Car la réalité la plus insupportable est d’abord là, dans le fait que des personnes en situation de détresse parmi lesquelles des femmes et des enfants n’ont pas pu être hébergés, avant qu’une réponse provisoire ait été apportée. Et que, de nouveau, ils ne se retrouvent à la rue. « Aujourd’hui, en Gironde, faute de place pour les accueillir, 157 personnes des hommes, des femmes des enfants restent tous les soirs dans la rue écrivait dans un communiqué le 30 novembre la FNARS, la Fédération des Associations d’Accueil et de Réinsertion sociale » … Il est urgent d’agir ajoutait-elle. Pourquoi attendre un événement grave pour ouvrir plus de places ?. Il est nécessaire que le gouvernement tienne ses promesses afin qu’aucune personne ne reste à la rue pendant cet hiver. »
Ces cris d’alarme interviennent, à Bordeaux, dans un contexte politique qui se tend chaque jour davantage. (...)

Le coup de froid qui nous a rattrapé ces derniers jours a crée, hélas, les conditions d’une crise de l’urgence sociale qui n’est évidemment pas que bordelaise. La capitale régionale est nécessairement dans un premier temps en première ligne face à ceux qui pensent pouvoir y trouver refuge mais Bordeaux ce ne peut être qu’une ville centre face à ce genre de situation de crise sociale. L’agglomération comme toutes les autres en France est concernée, certains maires celui de Cenon sur la rive droite de Bordeaux par exemple l’ont tout à fait compris. Une concertation générale et la mise en commun de moyens s’imposent pour apporter une réponse organisée et digne.