La grande guerre, menée désormais aux quatre coins de la planète pour la maîtrise des ressources naturelles et la conquête de positions géostratégiques considérées comme cruciales, ne saurait faire oublier que la crise de la “Grande perdition” continue aussi ses ravages. En première ligne à nouveau, comme en 2008, les banques.
(...) la “Grande mutation”, appelée à prendre le relais de la “Grande perdition”, passe inévitablement par la chute de ces officines prédatrices.
Notre ministre Moscovici, « le partenaire des banquiers » (c’est lui qui le dit), gagnerait à méditer les phrases que prononça dernièrement à Davos, dans un silence médiatique assourdissant, le président islandais Olafur Ragnar Grimmson :
« Il faut penser davantage aux peuples qu’aux banques. Nous avons laissé les banques faire faillite et nous nous sommes occupés des citoyens, et ça a marché.
Pourquoi considère-t-on que les banques sont des saintes-chapelles de l’économie moderne, et pourquoi ne peuvent-elles pas faire faillite comme les compagnies aériennes ou les entreprises de télécommunication, si elles ont été gérées d’une façon irresponsable ? »