
A Marseille, La France insoumise promène une caravane dans les quartiers populaires pour inciter les habitants à réclamer leurs aides sociales. Jeudi, elle faisait étape à la Castellane.
« Qui a déclaré récemment : les prestations sociales, ça coûte un pognon fou ? Pensez-vous que cette affirmation est vraie ou fausse ? » Pour la réponse, soulevez le panneau accroché sur le barnum installé près du centre social. Ce jeudi, une dizaine de militants marseillais de La France insoumise (LFI) ont choisi la cité de la Castellane pour la première étape de leur « caravane pour l’égalité des droits ». Après le nucléaire, le parti a choisi la pauvreté comme nouvelle thématique nationale, incitant ses troupes à arpenter le terrain pour mener des actions auprès des publics les plus précarisés.
Accès aux soins, mal-logement, précarité… A Marseille, le groupe LFI des XVe et XVIe arrondissements avait l’embarras du choix côté angle d’attaque. Selon l’Insee, sur les 100 quartiers les plus pauvres de France, la ville en compte 25, la plupart situés dans ces arrondissements du nord de la ville. Dans le secteur de la Castellane, 43 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté, contre 26 % pour l’ensemble de la ville. (...)
« On avait déjà décidé ça avant la petite phrase du Président sur le "pognon de dingue", mais aujourd’hui, ça tombe d’autant plus sous le sens, relève Estelle Barral, coordinatrice du groupe et prof dans le quartier. Certains fantasmes sont tenaces. On dit que c’est dans ces quartiers que l’on dépense un fric fou, mais quand on regarde les chiffres, ça ne colle pas. »