
Face à la mobilisation, promesse d’exonération pour les étudiants étrangers à Nanterre. Ne croyons pas aux promesses : exigeons l’abandon de « Bienvenue en France » !
Lundi dernier le CA a voté une motion permettant l’exonération partielle des étudiants étrangers hors UE s’inscrivant à Nanterre. La motion indique qu’ils paieront les mêmes frais que tous les étudiants nationaux et européens. 5 mois après le mouvement de grève exemplaire de décembre, cette motion est indéniablement une victoire locale et partielle obtenue par ce mouvement. C’est la grève qui a obligé la présidence à se positionner en ce sens.
Pour autant, nous nous méfions fortement de cet engagement. En effet, le décret devant régir l’application des frais d’inscriptions pour les étudiants étrangers, qui devait être annoncé le 17 avril, n’est toujours pas public. (...)
nous tenons à rappeler que, au même moment où la présidence publie cette motion, elle prépare une réduction budgétaire de 2 millions d’euros, par le biais du LMD4, sur le budget des formations !
A ce jour, presque 20 universités refusent d’appliquer ces frais d’inscription, sur plus de 90 établissements. Le fait que seule une minorité d’Universités rejettent cette mesure met en concurrence les différentes facs. (...)
Ainsi, à moyen terme, les Universités qui refusent de payer se soumettront aux frais d’inscriptions que prévoit « Bienvenue en France », sous peine d’être reléguées en tant que facs de « seconde zone » en terme d’enseignement et de recherche, avec un budget inférieur. D’autant qu’à Nanterre la présidence actuelle ne sera plus d’ici un an, et la présidence suivante pourra faire comme bon lui semble sans se soucier de cette motion.
Pour toutes ces raisons, nous ne pouvons pas nous contenter de l’exonération des frais d’inscriptions différenciés à Nanterre. « Bienvenue en France » est une mesure élitiste et discriminante, qui s’applique à l’échelle nationale. C’est un premier pas avant de généraliser l’augmentation des frais d’inscription à tous les étudiants. Nous ne pouvons abandonner ce combat sous-prétexte qu’on aurait obtenu une victoire locale. La solidarité qui s’est exprimée dans les AG et dans la grève du mois de décembre, doit être remise à l’ordre du jour. Oui, nous pouvons faire reculer cette mesure à l’échelle nationale, mais cela passera uniquement par un mouvement de grève bien plus fort que celui de décembre !
Alors, le 9 mai, tous en grève et dans la rue contre la hausse des frais d’inscription et l’austérité !