
À Bristol, au Royaume-Uni, Iwan, un assistant de vie scolaire, va devoir abandonner son métier car il n’arrive plus à en vivre. Un autre visage de la crise traversée par le pays dans la série de reportages de France 24 sur les difficultés rencontrées par les Britanniques.
Après les cheminots et les agents publics, les infirmiers et ambulanciers étaient en grève lundi 23 janvier au Royaume-Uni. Ils seront bientôt suivis par les enseignants, qui réclament des augmentations alors que l’inflation dépasse 10 %.
"Il y a eu un incident en cours et bien sûr, il n’y avait pas assez de personnel de l’école, rapporte Iwan, alors qu’il rentre fatigué de sa journée de travail dans une école de la banlieue de Bristol. Des étudiants ont commencé à se battre, ça devenait dangereux. Beaucoup de nos étudiants souffrent d’autisme, de dyslexie et vivent en famille d’accueil. Il a fallu l’intervention de plusieurs profs pour les calmer." (...)
Cet assistant de vie scolaire vient de trouver une chambre dans une colocation. Mais les factures d’électricité se sont envolées, tout comme le coût de la vie, et l’enseignement ne paye plus assez. (...)
Pour l’instant, on reste pour nos étudiants. On ne veut pas les abandonner, ils n’ont rien fait de mal. Ils ont des difficultés d’apprentissage ou viennent de milieux défavorisés."
Un secteur public délaissé
Ce titulaire d’un master en littérature anglaise travaille à plein temps à l’école. Mais il doit parfois se rendre dans des banques alimentaires. (...)
"[Les gouvernants] ne s’intéressent pas à tous ces gens qui passent leur journée à sauver des vies et à s’occuper des autres, des personnes vulnérables, dénonce-t-il. Cela nous rend plus que désabusés, cela nous donne envie de changer de pays. Dans ma famille, beaucoup sont partis en Australie, en Nouvelle-Zélande ou aux États-Unis, où les salaires sont meilleurs." (...)