
Dans une région frappée par une hausse des déplacements et par les conséquences du réchauffement climatique, une ville du nord du Niger mise sur une collaboration entre communautés autochtones et personnes déplacées pour trouver des solutions.
(...) Sur les plaines poussiéreuses à l’extérieur de Ouallam, ville située à une centaine de kilomètres au nord de Niamey, la capitale du Niger, des rangées de légumes verdoyants poussent en parcelles ordonnées. Pour accentuer le contraste avec l’environnement aride, des femmes vêtues de foulards brillants se frayent un chemin parmi les rangées, vérifiant les tuyaux d’irrigation et ajoutant un peu d’eau aux plantes qui semblent assoiffées.
Les quelque 450 femmes qui exploitent ces terres sont issues de trois communautés distinctes : certaines sont des autochtones, d’autres ont été déplacées par le conflit et l’insécurité qui règnent dans d’autres régions du Niger, et les autres sont des réfugiées provenant du Mali voisin.
La diversité des habitants de la ville reflète l’ampleur de la crise des déplacements à laquelle le Niger est actuellement confronté. Dans la fragile région du Sahel dont il fait partie, l’instabilité politique et les fréquentes attaques de groupes armés ont poussé 250 000 réfugiés, la plupart du Mali et du Nigéria, à chercher la sécurité au Niger. La violence à l’intérieur de ses propres frontières a contraint 264 000 autres personnes à quitter leur foyer. (...)
Lors d’une visite de trois jours au Niger cette semaine en compagnie du directeur général de l’OIM, António Vitorino, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, s’est rendu à Ouallam et a rencontré Saley et d’autres personnes impliquées dans le projet. Il a salué la solidarité qui s’est manifestée, ainsi que la générosité du peuple et du gouvernement nigériens dans leur rôle d’hôtes. (...)
Il a exhorté les donateurs à soutenir les efforts du HCR pour promouvoir des sources d’énergie alternatives et d’autres solutions respectueuses de l’environnement dans les situations de déplacement.
Dans un autre quartier de Ouallam, un nouvel élan à l’intégration communautaire et à la protection de l’environnement provient d’une source moins probable. La briqueterie de la ville emploie 200 hommes et femmes - réfugiés, déplacés internes et membres des communautés autochtones - dans la fabrication de briques en terre stabilisée.
« Nous sommes devenus une seule et même communauté. »
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