
Victimes d’épuisement, de violences ou de maladies, chaque année, de nombreux migrants trouvent la mort alors qu’ils tentent de rallier l’Europe. Au Maroc, plaque tournante de l’immigration clandestine vers l’Espagne, une association se bat pour identifier les migrants morts et leur organiser un enterrement digne.
La frontière algéro-marocaine est un l’un des points de passage empruntés clandestinement par les migrants subsahariens qui tentent de rallier l’Europe. Tout au long de cette frontière, et sur une distance de 500 kilomètres allant de Saïdia, au nord du Maroc, jusqu’à Figuig, au sud, il n’est pas rare que des migrants soient retrouvés morts.
"La grande majorité des familles n’ont pas les moyens de rapatrier leurs proches"
Identifier, informer les familles, organiser des obsèques : c’est ce que fait régulièrement Hassan Ammari, président de l’association Aide des migrants en situation vulnérable à Oujda, ville située au nord-est du Maroc, non loin de la frontière avec l’Algérie.
Il s’efforce depuis cinq ans de rendre à ces migrants, souvent morts dans l’indifférence, leur dignité d’êtres humains. (...)
"On n’a jamais enterré un migrant sous X" (...)
Selon notre Observateur, il n’existe pas de statistiques recensant les migrants décédés au Maroc. (...)
Depuis 2014, plus de 4 000 décès ont été enregistrés chaque année sur les routes migratoires dans le monde, selon le portail sur les données migratoires. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) de son côté a comptabilisé 1 600 décès par année.