Ce dimanche matin, six militants sont intervenus pour assurer l’ouverture, durant la journée, du pôle associatif Guy-Môquet, quartier du Ronceray, au Mans. Cet hébergement d’urgence, censé ouvrir uniquement la nuit, accueille une quarantaine de personnes, dont la moitié sont des enfants.

(...) Le lieu est censé servir d’hébergement d’urgence uniquement la nuit, entre 20 h et 8 h. Ce qui signifie que chaque matin, les familles doivent quitter les lieux. Et se retrouvent à errer dans les rues du Mans. (...)

Choqués par les conditions de vie des migrants, les militants ont débarqué dès 7 h 45, pour obtenir l’ouverture du lieu dans la journée. Et pas seulement durant la nuit. L’épilogue d’un feuilleton entamé mercredi 21 février, où une première action de ce type avait été menée.

La préfecture avait ensuite permis l’ouverture du lieu en journée, entre samedi 24 février et samedi 3 mars. Mais hier matin, les migrants ont été à nouveau priés de quitter les lieux. D’où cette nouvelle intervention.

Pas de douche

Les militants réclament un accueil digne de ce nom. L’espace associatif Guy-Môquet, grand dortoir où s’alignent les lits de camp, n’est pas adapté : un seul point d’eau, pas de douche, quelques toilettes souvent bouchées, pas de quoi faire la cuisine. Et surtout, pas d’encadrement de travailleurs sociaux. Seul un gardien assure l’ouverture et la fermeture des portes.